COMMUNIQUE
DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE D’ABIDJAN
Dans un communiqué en date du 10 avril 2021,
la Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes a fait cas d’une procédure pour viol
portant sur une mineure de 15 ans dans la commune de Bingerville et dont
l’auteur aurait été remis en liberté par les officiers de Police Judiciaire,
tandis qu’un mineur, également interpellé dans le cadre des investigations,
aurait été auditionné par les agents enquêteurs sans aucune assistance.
Le Procureur de la République s’insurge
contre de telles allégations mensongères, tendant à jeter le discrédit sur le
fonctionnement des institutions judiciaires et sécuritaires.
Le Procureur de la République indique que le
02 Avril 2021, dame DENEO GOUEHE GNONSIAN DESIREE, Secrétaire Générale de la Ligue
Ivoirienne des droits des femmes (LIDF) a saisi la Sous-direction de la lutte
contre la Traite des Enfants et la Délinquance Juvénile, d’une plainte contre
le nommé B.S.B. pour des faits de viol sur une mineure de 15 ans.
Au soutien de sa plainte, elle expliquait
qu’elle avait reçu une alerte faisant état de ce qu’une adolescente avait été
victime de viol perpétré par le conjoint de sa mère.
Suite à cette dénonciation, une enquête a été
immédiatement ouverte, et toutes les personnes citées par la victime ont été
auditionnées conformément aux dispositions légales, de même qu’un mineur de
seize ans, assisté lors de ces auditions, de son père biologique, lequel a
également été entendu en qualité de témoin.
Déférés et en règlement de la procédure, une
information judiciaire a été ouverte à l’encontre du beau- père B.S.B. devant
le Juge d’Instruction du 6ème Cabinet, pour des faits de viol sur mineure par
personne ayant autorité sur la victime. Faits prévus et punis par les articles
403 et 404-1°-3° du code pénal.
Un mandat de dépôt a été décerné par le juge
d’Instruction à l’encontre du nommé B.S.B. Ce dernier a été immédiatement conduit
à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) et encourt l’emprisonnement à vie.
Quant au mineur cité dans cette procédure, il
a bénéficié d’un classement sans suite pour infraction non imputable.
Le Procureur de la République rappelle que la
publication, la diffusion et la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de
nouvelles fausses, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers, est
sanctionnée par la loi pénale.
Il invite les uns et les autres à plus de
responsabilité et à ne diffuser que des informations justes, préalablement
vérifiées auprès des services compétents et à éviter de reproduire des rumeurs émanant
des réseaux sociaux.
Fait
à Abidjan, le 15 Avril 2021
LE
PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
ADOU Richard Christophe
Magistrat Hors Hiérarchie
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